L'incroyable voyage de Hero

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Avec son fidèle trotteur Hero, Mona part à la conquête de son rêve : monter sa société de tourisme équestre dans le Moyen Atlas.

Quitter les côtes bretonnes du Finistère pour fouler les massifs marocains du Moyen Atlas à cheval : tel était le rêve de Mona. Elle le concrétise aujourd’hui grâce à Hero, son trotteur « Sauve Qui Peut » réformé des courses. Après plusieurs mois de préparation, la jeune cavalière et sa fidèle monture ont pris la route au départ de Locronan le 1er octobre 2023, rejointes en cours de route par Yann, le partenaire de Mona.

« Cela faisait plus d’un an que j’avais pris la décision de partir vivre au Maroc. Et comme j’avais pendant longtemps rêvé de posséder mon propre cheval, il était important pour moi que Hero fasse partie de l’aventure. » nous confie-t-elle. Jugé pas assez rapide, Heredero, rebaptisé « Hero » / « Ed », ne s’attendait probablement pas à vivre une telle expérience à la sortie des circuits des courses. « Quand j’ai rencontré Hero il y a 3 ans, je ne savais pas encore que nous allions faire le tour du monde ensemble. D’ailleurs, c’est ce que disait Nathalie dans la présentation vidéo que j’avais découverte à l’époque sur la page Facebook de Sauve Qui Peut. » 

Pour ce long voyage, Mona a pris le temps de préparer son cheval dans le projet de cette traversée : « Quelques mois avant notre départ, je sortais Hero tous les jours pour travailler son endurance sur des distances moyennes de 20 kilomètres, principalement au trot. »

Mona et son trotteur Hero au départ de Locronan (Finistère)

L’équipement joue aussi un rôle central pour lui assurer un maximum de confort. « Les paquetages sont réduits au strict minimum pour alléger le poids que doit supporter le cheval. Pour ma part, je voyage avec trois pantalons, trois hauts et trois pulls. Pour Hero : la pharmacie et le kit de maréchalerie. Depuis son arrivée, Yann transporte tout le matériel de clôture. Cela nous permet de mieux équilibrer les charges et de parcourir de plus longues distances ensemble. »

Très au fait de l’adage : Pas de pied, pas de cheval , Mona veille aussi à entretenir les sabots de son protégé : « Hero a la particularité d’avoir les pieds très courts. Je dois donc faire attention à ce que sa corne ne s’use pas trop vite. Pour les antérieurs, il est équipé d’hipposandales de la marque Scoot Boots qui a eu la gentillesse de nous sponsoriser. Pour les postérieurs, après un ferrage classique qui a duré deux semaines et demi, on a décidé de lui mettre des fers en tungstène qui s’adaptent très bien à sa condition physique. »

Le côté glamour ne doit cependant pas éluder les difficultés : la météo d’abord, avec un hiver qui fut très venteux et pluvieux, mais aussi la quête quotidienne des points de chute où passer la nuit, afin de permettre à Hero de disposer de tout le confort nécessaire pour se reposer. « On ressent une vraie solidarité de la part des personnes qui nous croisent en chemin. Que ce soit des centres équestres, des haras ou des particuliers nous proposant de partager un bout de pré. Le contact avec le cheval crée du lien et j’ai eu la chance d’en nouer de nombreux durant mon voyage, ainsi que de très belles amitiés. ».

Aujourd’hui, après avoir traversé les Landes par le col enneigé de Haltazamendi, passé la frontière pyrénéenne via Saint-Jean Pied de Port, emprunté les sentiers de Saint-Jacques de Compostelle, apprécié la Castilla y Léon et atteint la pointe de l’Andalousie, Mona s’apprête à prendre le bateau pour atteindre le but de son voyage. « Je ne suis pas encore arrivée à destination, mais j’ai déjà tellement de souvenirs, de rencontres et de sourires croisés. En abordant ce projet je savais qu’il allait me changer, qu’il allait NOUS changer, » analyse-t-elle en observant son cheval. « Voir Hero ainsi épanoui et voyager me remplit le cœur chaque jour. Ce n’est plus le cheval que j’ai rencontré il y a 3 ans. Lorsque je me rappelle notre première balade à pied à son arrivée, une seule pierre lui faisait peur mais aussi les poubelles, les bouches d’égout, les passages piétons. Et j’ai pu assister à l’éclosion d’un papillon de sa chrysalide ! Aujourd’hui pas un tracteur, pas un train, pas une ville ou un feu d’artifice ne lui feront changer de trajectoire. Je suis fière de lui, fière de tout le chemin que l’on a parcouru, heureuse et chanceuse de partager chaque jour à ses côtés. »

Toujours avec une pointe d’optimisme et un sourire à tout épreuve, Mona l’affirme : « Je compte bien profiter pour un paquet d’années de ma complicité avec lui. »

Vous recherchez un cheval pour faire de la balade ou de la randonnée ? 

Pour suivre la traversée de Mona et Hero :

Que sont-ils devenus ?

À propos de Sauve Qui Peut (SQP)

Sauve Qui Peut (SQP) s’engage depuis plus de 20 ans dans le sauvetage et la reconversion des chevaux réformés des courses afin de leur éviter l’abattoir. Sous l’impulsion de Nathalie Dimaggio, l’association Sauve Qui Peut voit le jour en 2002 et devient une société à part entière en 2007. Parce qu’au fil des années, Nathalie et son partenaire Stéphane ont su patiemment tisser des liens auprès les acteurs de la filière du Trot, Sauve Qui Peut est devenue une référence reconnue pour proposer des solutions alternatives et durables aux équidés. Avec plus de 5000 chevaux sauvés depuis sa création et 250 chevaux vendus par an, Sauve Qui Peut poursuit son aventure en accueillant une vingtaine de pensionnaires par mois au sein de sa structure, le temps de leur trouver à chacun le cavalier idéal qui les accompagnera le reste de leur vie.